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Bovenistier

Bovenistier est un des rares villages de l’entité waremmienne à avoir conservé son caractère rural. Aucun lotissement, jusqu’à présent, n’en a rompu la quiétude et l’harmonie… seuls quelques bâtiments récents en parsèment discrétement le territoire.

Le petit village est installé sur le plateau hesbignon. Les bâtiments, essentiellement construits en briques et calcaire, s’alignent le long d’un réseau de rues complexe. Au centre de la localité se déploie un bel ensemble architectural, formé d’une grosse ferme en quadrilatère, du prebytère et de l’église.

L’église Saint-Vincent est un sobre édifice d’inspiration gothique, élevé en 1857 sur les plans de l’architecte liégeois Hubert Froment. La dalle placée au-dessus de la porte d’entrée porte une inscription intéressante : " SOUS LES AUSPICES DE MGR DE MONT-PELLIER / EVEQUE DE LIEGE ET PAR LES SOINS DE MSR / M.J. MA(?)OR, DESSERVANT, H.A. NOEL, BOURG-TRE / H. PLOMTEUX ET F. DUBOIS, ECHEVINS, R. DETHIER / P. LOUIS ET J.J. LOUIS, CONSEILLERS, CETTE EGLISE / A ETE BATIE EN 1857 ".
A droite de l’église, au n°60 de la rue J. Nicolas, se distingue l’ancien presbytère. Cette agréable demeure du début du XIXème siècle comporte deux niveaux et trois travées de baies rectangulaires à encadrement de calcaire. La porte centrale est précédée d’un élégant perron de trois degrés droits. Le petit bâtiment séparé et situé perpendiculairement à la maison abritait jadis des étables.

En retrait, face à l’église et au presbytère, s’élève une imposante ferme seigneuriale remontant aux XVIème, XVIIème et XIXème siècles. Ses bâtiments en briques et calcaire sont disposés autour d’une cour irrégulière de forme trapézoïdale, bordée de chemins pavés. Le logis est isolé dans la partie droite de la cour. D’anciennes douves sont reconnaissables au bord de la rue.

Le visiteur concentrera son attention sur le remarquable portail cintré et chanfreiné. La clé centrale est joliment décorée aux angles supérieurs des armoiries de " CLOKIER " (à gauche) et de " ROY " (à droite) ; la partie centrale figure à la fois un blason et le millésime " 15 CLOC / KIER 84 " ; le chanfrein est orné d’une inscription difficile à identifier : " Cest port a faict faier Atmencol (?) " (Atmencol (?) a fait faire cette porte).

A droite du porche, une jolie croix aux branches trilobées (XVIème siècle) a été intégrée dans la maçonnerie du mur à rue. Elle offre une représentation naïve d’un Christ en croix.

Cette ferme illustre à souhait la morphologie d’un fort quadrilatère hesbignon. L’aile septentrionale qui flanque le portail est occupée par des étables sous fenil et par des porcheries ; ces constructions ont été élevées aux XIXème et XXème siècles, sur des bases plus anciennes. A l’est, en face du logis, s’égrainent cinq portes d’étables du début du XIXème siècle. L’aile méridionale située au fond de la cour regroupe une écurie pour étalon, un logis des domestiques et deux chartils, également du début du XIXème siècle. A droite, l’énorme grange en double large remonte au XVIème siècle, comme le portail d’entrée. Elle a malheureusement perdu sa haute toiture, mais elle a conservé ses deux magnifiques portails cintrés, non clavés, sur montants chaînés. L’aile occidentale de forme très rrégulière abrite des écuries, des étables, un logis pour les saisonniers et une ancienne chapelle en kors-œuvre dans l’angle nord-ouest.

Le logis trône dans la zone occidentale de la cour. Cette maison a été bâtie au début du XVIIème siècle, comme peuvent en attester les baies du pignon gauche. La façade principale a été complètement refaite au début du XIXème siècle. Elle se compose de deux niveaux de hauteur dégressive et quatre travées de fenêtres rectangulaires. Un joli perron de quatre degrés adoucis donne accès à la porte. Une haute bâtière d’éternit recouvre la demeure.

Dans la rue Mignolet, le promeneur remarquera la succession de trois fermes en quadrilatère des XVIIème et XVIIIème siècles (n° 69-70) et du début du XIXème siècle (n° 80 et 81).