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Le Château de Longchamps

Le château de Longchamps a le mérite d’être une des rares demeures d’importance d’époque Premier Empire (1810) qui ait existé en Belgique, en un temps où dans l’ancien PAYS DE Liège, le style Louis XVI continuait sa carrière. Feu le Baron Maurice de Sélys Longchamps, grand amateur d’Art, avait meublé ce château en harmonie avec l’époque de sa construction. Le corps de logis rectangulaire impose ses lignes horizontales. Un péristyle, des toitures cachées par un attique de treize fenêtres régulièrement percées le caractérisent. Un vaste parc a conservé à cette demeure le témoignage charmant de sa grandeur passée. Longchamps fut bâti pour Michel Laurent de Sélys (1759-1837), qui fut président de la nouvelle administration municipale de Liège en 1795, l’année de la réunion de la principauté de Liège à la France, et maire en 1800, sous le Consulat. De belles fêtes s’y tinrent au temps de l’Empereur. Michel Laurent de Sélys Longchamps avait épousé Marie Denise Gandolphe, née à Paris le 19 mars 1777 et décédée au château de Longchamps sous le Second Empire, le 28 octobre 1857. Marie Denise était fille de Mathieu Joseph Gandolphe et de Denise Jacqueline d’Aran des Castans. Elle résida souvent à Paris sous l’Empire. C’est elle, qui, dans un groupe en porcelaine de France conservé au château de Longchamps, figure sur les genoux de sa mère. On lui doit vraisemblablement l’acquisition d’une autre céramique ornant cette demeure une copie en terre cuite de l’hermaphrodite Borghèse, exécutée à Paris, datée de l’an X et signée de Henri Joseph Rutxhiel (Lierneux, 1775 Paris, 1837), statuaire de l’Empire.

A l’intérieur, dès le vestibule, les lignes classiques s’imposent dans les encadrements de portes en marbre gris, les frontons triangulaires, les bronzes ciselés aux lignes grecques. La grande salle à manger porte des décors simulant des marbres citrons, couronnés d’une frise en camaïeu gris où jouent des amours, mutins et gracieux, relevant encore du style Louis XVI. Une niche, où s’abrite un Adonis dans une posture avantageuse, complète cet ensemble de qualité. Nous y trouvons un mobilier Empire une console-desserte, une paire de crédences, deux fauteuils et des chaises. Dans le salon, ce sont plusieurs pièces d’un excellent mobilier, également premier Empire, exécuté à Paris et comprenant huit chaises, huit fauteuils et un divan.

Un des types du fauteuil avec têtes de l’égyptienne rappelle les sièges remarquables de Fontainebleau.
    
Une table-guéridon Louis XVI en invoque une autre, estampillée Dubois. Mentionnons enfin un lavabo-athénienne à décor, en bois doré.

A l’étage, des chambres sont parées de palmettes, de grecques et de colonnettes. On verra à Longchamps bien d’autres meubles, ainsi que des céramiques (particulièrement un bel ensemble de pièces en porcelaine française du premier quart du 19ème siècle) de l’argenterie et des tableaux. Les pièces d’une partie d’un service, dont le complément appartient à une autre branche Sélys, proviendraient d’après la tradition, du service donné par Napoléon Ier au Général français Loison, qui habita le château de Chockier sous l’Empire. La baronne Michel de Sélys Longchamps veille avec bonheur sur la vaste résidence de l’ancien maire de Liège.

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